Sur la coupe de la parité 2017 : Ou comment pourrait-on éviter « les hommes devant, les femmes derrière » ?

Quand il est arrivé dans la salle de jeu, l’un de mes joueurs s’est écrié « Oh mais qu’est-ce qu’il y a comme joueuses ! J’ai jamais vu ça dans un tournoi… Attends, j’ai l’impression qu’il y a autant de joueurs que de joueuses, je vais compter… » Il a donc commencé à compter, jusqu’à ce qu’un autre joueur de l’équipe lui tape sur l’épaule en souriant et lui dise « Mais tu sais, on est à la Coupe de la parité, qu’il y ait autant d’hommes que de femmes, c’est précisément le principe ! » Donc, voilà, c’est ça La Coupe de la Parité : une journée ou deux où, aux échecs, on fait comme si, comme dans la vraie vie, avec autant d’hommes que de femmes dans la salle, un peu comme si c’était normal aux échecs. Je sais que pour certaines joueuses ce type de compétitions, comme les tournois féminins, donne un peu l’impression de jouer dans une réserve naturelle, mais j’aime beaucoup cette compétition. Je l’ai jouée à chaque fois que j’ai pu, ne dépassant néanmoins jamais la phase Ligue. L’ambiance est agréable, et je trouve que c’est une bonne idée de faire jouer des équipes mixtes et aussi, si possible, de faire jouer des joueurs contre des joueuses. Elle me semble toujours un bon indice de la recherche de mixité dans les clubs : si un club est capable de faire une équipe mixte, cela veut dire qu’ils ont au moins deux joueuses, qu’elles ont envie de faire de la compétition au moins une fois dans l’année et qu’il y a des joueurs qui ont envie de participer avec elles. Et tous les clubs n’ont pas ça.

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OMC (Oh ma coupe !) Episode 1

Aujourd’hui, réaction à chaud et petit exercice d’analyse picturale à propos de l’image présentée ci-dessous et que j’ai reçue, comme d’autres, hier, en accompagnement d’un mail annonçant un événement échiquéen.

 

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Tout d’abord, reconnaissons que la conception de cette affiche est une réussite graphique et technique : des tons sépia raffinés, une diagonale superbement occupée par le galbe de la chaussure et soulignée par le trait discret du haut à gauche vers le bas à droite, les renvois clair/foncé et Roi/Dame, rien à dire, c’est du très beau travail.

En revanche, pour ce qui est du message véhiculé par cette image, c’est à vomir.

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