Acte III, scène 2, vers 860.

Pour cette fois, je vais vous parler de théâtre. Après tout, on a souvent comparé les parties d’échecs à des pièces de théâtre miniature, où un destin royal se joue en une unité de temps, de lieu et d’action, comme l’impose la règle du théâtre classique.

Plantons donc le décor familier où va se jouer le drame classique qui fait le sujet de mon billet d’aujourd’hui : Un tournoi d’échecs, la pause entre deux rondes. Des joueurs se regroupent, discutent, commentent leur partie du matin, dans l’attente de la publication des appariements suivants. Certains ont gagné, d’autres ont annulé, d’autres enfin ont forcément perdu. Parmi ce dernier groupe, il va fatalement s’en trouver un ou deux pour tenter de justifier leur zéro pointé autrement que par la dure loi du plus fort, comprenez celle de l’adversaire. Soyez honnêtes, tous ici qui me lisez, des scènes de ce style, vous en avez écoutées, peut-être même en avez-vous jouées :

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