Du neuf en 2019 ?

La fin 2018 et le début 2019 ont été marqués par des événements qui, nous l’espérons, marquent un tournant décisif:

Au niveau international, la FIDE vient d’annoncer sa volonté de soumettre la candidature des échecs en tant que sport additionnel ou sport de démonstration pour les Jeux Paris 2024.

Au niveau national, vous avez sans doute entendu parler et/ou été destinatrice d’un lien pour un sondage en ligne géré par la FFE ayant pour thème les femmes et les échecs (http://echecs.asso.fr/Actu.aspx?Ref=11635). De plus, la FFE a adhéré tout récemment à l’association Femix’Sports dont le but principal est « d’encourager la mixité et l’équité dans le sport ».

Ce sondage nous parait être une très bonne initiative, à condition que les résultats en soient analysés avec rigueur et honnêteté, et que les opinions exprimées, qui seront certainement multiples et riches, permettent d’entamer un débat que l’association E&M ! espère depuis longtemps. Dans cette optique, l’adhésion à Femix’Sports nous parait de très bon augure, tout comme les déclarations de fin d’année dernière du président de la FFE, relayées sur le site fédéral (post du 17/12/2018), qui vantaient l’enseignement du jeu d’échecs à l’école comme un outil « pédagogique et ludique qui renforce les valeurs citoyennes ». L’actualité ne cesse de nous rappeler que la mixité fait partie des aspirations citoyennes. Par ailleurs, sans vouloir préjuger de la décision du COJO[1] et du CIO, rendre les échecs visibles au plus grand nombre en profitant de l’élan médiatique des JO sera une très bonne chose si la communication autour de notre sport répond aux attentes de la population qui demande du spectacle, évidemment, mais est de plus en plus sourcilleuse quant à la place équitable des femmes.

Pour le développement d’un sport et d’un jeu qui fait notre joie, pour intégrer les échecs dans la grande internationale sportive, pour débarrasser le plus noble des jeux de cette étiquette ringarde et machiste qui lui colle trop souvent à la peau, il devient à l’évidence de plus en plus urgent de mettre en accord les fonctionnements internes de la FFE et de la FIDE, leurs règlements et leurs pratiques avec la plus simple des évidences : un homme vaut une femme. Ni plus, ni moins. Et vice versa.

 

Je terminerai cette rubrique de début d’année en rappelant que E&M ! achevant bientôt sa quatrième année d’existence, un renouvellement de son comité directeur aura lieu lors de la prochaine AG, qui, selon les statuts de l’association, me conduira à m’effacer, ainsi que la secrétaire et la trésorière, au profit d’un comité renouvelé, qui verra, c’est notre vœu le plus cher, la FFE et la FIDE s’engager résolument vers la mixité.

[1] COJO : Comité d’Organisation des Jeux Olympiques

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