Pourquoi j’ai joué mes pairs* (et pourquoi j’aurais aimé ne pas avoir à le faire)

Le dimanche 17 janvier 2016, avait lieu la phase ligue des interclubs adultes féminins, j’ai nommé la nationale II féminine. Malgré l’intitulé assez prestigieux, il faut raison garder : la « Nat.IIF » n’est que le niveau d’entrée de ces interclubs, autrement dit, le niveau le plus bas et le joli logo spécialement conçu par la FFE ne change pas grand-chose à cette réalité.

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Vous vous doutez bien que c’est un sujet très discuté – et disputé – au sein de l’association Échecs & Mixte ! et pour être honnête, on peut trouver divers arguments, pour ou contre, bons ou mauvais, si bien qu’en tant que présidente de l’association, je ne me serais pas permise de lancer un mot d’ordre à ce sujet. Je voudrais vous raconter cette journée de Nat.IIF telle que je l’ai vécue et en tirer quelques conclusions de portée générale.

Il y a quelques temps de cela déjà, le président de mon club d’échecs m’a demandé avec beaucoup de gentillesse, d’humour mais aussi d’insistance, de bien vouloir jouer pour compléter l’équipe de quatre du club et figurez-vous que j’ai accepté. Personnellement, je n’avais pas du tout envie d’y participer mais il se trouve que l’Échiquier Grenoblois a l’honneur – ou le malheur, en la circonstance – de compter une équipe de Nat.I-tout-court et, c’est le règlement, le club est obligé par la FFE d’aligner une équipe de Nat.IIF sous peine de relégation au niveau inférieur pour l’équipe de Nat.I-tout-court. Cette obligation à ce niveau date de cette saison et elle est également valable, depuis plus longtemps, pour les clubs ayant une équipe en Top12-tout-court (règlement complet).

L’échiquier Grenoblois compte un nombre de joueuses largement supérieur à cinq, seulement voilà, les trois meilleures habitent en Roumanie ou aux USA (Cristina-Adela Foisor : 2338F ; Sabina-Francesca Foisor : 2258F ; Mihaela-Veronica Foisor : 2249F). La quatrième, de nationalité vietnamienne, passe actuellement les fêtes de Nouvel An dans son pays (Bich Ngoc Pham, 2205F) et de toute façon, même si ces joueuses avaient toutes été présentes à Grenoble ce dimanche 17 janvier, il n’eut été possible que d’en inscrire qu’une seule dans l’équipe parce que, toujours selon le règlement, je cite, « trois joueuses au moins doivent être françaises ou ressortissantes de l’Union Européenne résidant en France ». Par ordre décroissant des Elo, la joueuse suivante est Claire Pernoud, 1580F, puis moi-même, 1439F, toutes les deux avec une licence A. Suivent deux joueuses n’ayant qu’une licence B et ne pouvant donc être engagées, puis une cadette, Mariposa Casida à 1299E, talonnée par Françoise Dukic, 1240F, encore deux licenciées B, puis la pupillette Lindsay Kalai, 1099E, Anouk Ripolles, poussine à 1040N et enfin deux autres joueuses, pupillette et poussine respectivement, avec un Elo à 1038F pour Oceane Rodrigue-Cisse et 1099E pour Syrina Boudia, entre lesquelles s’intercalent plusieurs fillettes avec une licence B.

Bref, au moment où le président m’avait contactée, il avait eu beau se démener, impossible de former une équipe de 4 joueuses sans ma participation, les parents des jeunes joueuses potentielles ayant pour la plupart décliné la proposition pour des raisons familiales diverses tout à fait valables. Par conséquent, je me trouvais devant un choix cornélien : soit je refusais « parce que les compétitions purement féminines de type Nat.IIF font surtout plaisir à la direction des féminines de la FFE » et dans ce cas l’équipe était, au mieux, incomplète, au pire, passible d’une sanction très lourde de conséquences pour le club, soit je mettais momentanément mes convictions dans ma poche et je jouais. J’ai choisi, en mon âme et conscience, de ne pas risquer de pénaliser mon club et son équipe une, tout en râlant intérieurement de me retrouver d’une part avec cette responsabilité sur les épaules et d’autre part, obligée de jouer toute une journée dans une compétition qui ne m’intéresse pas, quand bien même l’ambiance est très sympa, l’arbitre compétent et le café offert tout à fait buvable. Cela dit, une fois ma promesse donnée, je m’y suis tenue et dimanche 17 janvier, l’Échiquier Grenoblois déposait en temps et heure la composition de la brillante (ce terme n’a rien de péjoratif, voir plus bas) équipe suivante1 : Claire Pernoud, 1580F, Isabelle Billard, 1439F, Françoise Dukic, 1240F, Anouk Ripolles, 1040N et Lindsay Kalai, 1099E. Suite à arrangement entre les familles de nos deux plus jeunes joueuses, Anouk devait jouer les deux premières rondes et Lindsay la dernière.

A 9h30, l’arbitre annonçait que les inscriptions étaient closes et qu’allaient donc s’affronter trois équipes : celle de Romans, composée de trois joueuses avec un forfait complet au 4ème échiquier, celle formée par l’entente entre Chambéry (2 joueuses) et Aix-les-Bains (2 joueuses) et celle de l’Échiquier Grenoblois. Trois équipes, même pas toutes complètes, ça n’a rien de glorieux. Là où ça devient encore moins drôle, c’est qu’avec trois équipes et trois rondes, on apparie au système Molter. Pour ceux qui ne le sauraient pas ou qui l’auraient oublié, je précise que pour l’esprit d’équipe, le système Molter, ce n’est pas vraiment l’idéal puisque tout le monde joue à chaque ronde (sauf celles appariées avec les joueuses forfait), certes, mais que le résultat est issu d’une collection de points de matches individuels étant donné que si je joue contre une joueuse de Romans par exemple, deux de mes co-équipières joueront, lors de cette même ronde, contre des joueuses des deux autres équipes et ainsi, à chaque ronde.

Je vous passe le détail des parties. Finalement, Lindsay étant tombée malade, elle n’a pas pu jouer la ronde 3 et il nous a été impossible de faire jouer Anouk à sa place. Nous avons donc eu un forfait au 4ème échiquier pour la dernière ronde mais, malgré cela, l’équipe remporte haut la main la compétition du jour, grâce à Claire, qui comptabilise 3 points sur l’échiquier, Isabelle, également trois points de parties, Françoise, deux victoires sur l’échiquier et un point suite au forfait de l’équipe de Romans et enfin Anouk, deux victoires pour deux parties jouées. Bref, les joueuses font carton plein, ce qui justifie pleinement l’adjectif de brillante que j’ai attribué à l’équipe plus haut dans ce texte. Fait que je juge tout à fait remarquable et digne d’éloge : aucune des parties jouées ne s’est conclu par une nulle, les batailles ont été sans merci et se sont toujours soldées par une victoire et une défaite. Nul ne peut donc accuser l’une quelconque des onze joueuses présentes d’un manque de combattivité.

Résultat, l’équipe de l’Échiquier Grenoblois est qualifiée pour la phase suivante. Notre président est passé à plusieurs reprises dans l’après-midi pour suivre attentivement le déroulement des matches. Il a sincèrement félicité l’une ou l’autre pour les victoires obtenues et il était là pour l’annonce des résultats. On ne peut donc pas dire qu’il ne se soit pas intéressé à l’équipe, au match, au résultat. Son implication pour former une équipe est une preuve supplémentaire de son intérêt. Sauf que… sa mine déconfite à l’annonce de notre qualification vaut tous les discours : en tant que président de club, j’imagine bien qu’il aurait préféré que nous ne soyons pas qualifiées, ce qui lui aurait évité quelques cheveux blancs supplémentaires pour recomposer l’équipe à aligner pour le tour suivant, qui aura lieu lors de la superbe date du dimanche 8 mai 2016, en fin de pont de l’Ascension, et alors que le tournoi rapide de Sassenage, beaucoup plus amusant d’après beaucoup, est programmé le même jour et toujours sous la menace, en cas de défaillance, d’une relégation de l’équipe de Nat.I-tout–court, équipe qui n’a rien demandé à personne, ne l’oublions pas, pas plus d’ailleurs que nous cinq ou le président du club.

Pour résumer ma petite histoire, voilà le président d’un club ni « grand » ni « petit », totalisant 84 licences A et 86 licences B, alignant quatre équipes en interclubs adultes de la Nat.I-tout-court à la Nat.IV-tout-court, plus une équipe en Nat.I-jeune (sous obligation), engageant trois équipes en coupe Loubatière, une en Coupe de la Parité (à laquelle j’ai refusé de participer plus tôt dans l’année) et une en Coupe de France (sous obligation) ; voilà un club qui a obtenu le label formateur (un professeur et quatre animateurs, deux entraineurs, deux initiateurs), qui dispose de huit arbitres dont un AFJ, un AF1 et un AF3, qui affiche un pourcentage de licenciées (A+B) de 16,5% (à comparer au chiffre global de la FFE publié début janvier, égal à 18,6%) ; et au final, ce dirigeant ce club prie le ciel (ou toute autre autorité compétente) pour que l’équipe de Nat.IIF qu’il a eu tant de mal à constituer ne soit pas qualifiée au tour suivant et tout ça, parce qu’il y a un règlement qui pénalise lourdement une autre équipe, d’un niveau Elo très largement supérieur ! Est-ce normal ? Est-ce souhaitable ? J’insiste sur le fait qu’à aucun moment le président n’a donné de mot d’ordre du style « si vous pouviez ne pas gagner, ça m’arrangerait » et que s’il avait énoncé ce genre de consigne, je suppose que nous nous serions offusquées en bloc, nos résultats de la journée le prouvent. Dernier petit détail « amusant » s’il en est : gagnées ou perdues, ces parties comptent pour rien car cette compétition, quoiqu’obligatoire pour certaines d’entre nous n’est pas homologuée FIDE par la FFE. Nous avons donc affaire à une fédération sportive qui rend semi-obligatoire une compétition mais ne l’homologue pas !

Je trouve donc que l’organisation de la Nat.IIF, (terme dans lequel j’inclus : les équipes souvent incomplètes, la présence récurrente du Molter, les dates de clôture des inscriptions, les sanctions et le regroupement sur une journée et donc la cadence 50min+10s/coup, la non homologation FIDE, voire le calendrier hyper sympa), qui est soi-disant un levier exceptionnel pour donner envie de jouer aux femmes, est en réalité parfaitement contre-productive pour ce but affiché en ce qui me concerne et je ne suis pas la seule2, comme le prouvent les participations très faibles observées dans d’autres ligues : Languedoc-Roussillon, Basse-Normandie, Haute-Normandie et Alsace : 2 équipes chacune; Basse-Normandie : 3 équipes ; Lyonnais et Midi-Pyrénées : 4 équipes chacune.

A contrario, vous trouverez actuellement sur le site de la FFE des comptes rendus enthousiastes de ces mêmes interclubs féminins avec des photos montrant une participation bien supérieure à celle de Grenoble (par exemple, au moins 30 joueuses à Saint Barnabé et à Bordeaux).

Clairement, ces compétitions de Nat.IIF sont à deux visages : des rassemblements importants de joueuses à l’évidence ravies de la chose et qui ont les honneurs du site de la FFE et, en d’autres endroits, une désaffection caractérisée dont on comprend qu’elle ne soit pas mise en avant sur le site de la FFE. Il y a donc à tout le moins un problème d’adhésion à ces interclubs.

En ce qui concerne mon club, comme j’ai l’esprit taquin, et pour répondre aux aimables plaisanteries de mon président , j’aimerais bien lui suggérer une solution pour résoudre son problème : demander à l’équipe de Nat.I-tout-court de passer volontairement en Nat.II-tout-court, niveau à partir duquel l’obligation d’une équipe de Nat.IIF n’existe plus mais je pense qu’il va trouver, et le capitaine de cette équipe avec lui, que c’est une très mauvaise idée, bien que techniquement envisageable.

Pour ce qui est de concevoir un règlement qui pourrait satisfaire tout le monde, il ne s’agit évidemment pas de supprimer ces interclubs : ce n’est pas parce qu’un dictat punitif me déplait que je veux le remplacer par cet autre. En revanche, je proposerais bien à la FFE de couper la poire en deux : maintien des interclubs féminins de Nat.II mais suppression de l’obligation de présenter une équipe pour les clubs ayant des équipes en Nat.I-tout-court et Top12-tout-court. Comme ça, les clubs – et les joueuses – qui veulent vraiment participer, pour le plaisir du jeu en général et de cette compétition en particulier, le peuvent, tandis que ceux et celles qui ne sont pas intéressés par la formule n’y sont pas contraints.

Je propose également qu’après l’instauration de cette nouvelle formule, on fasse vraiment un suivi chiffré dans le temps, pour comparer avec toutes les saisons où l’obligation aura été effective : combien d’équipes engagées, Elo moyen par équipes, nombre d’équipes montées avec une entente entre deux clubs, pourcentages de licenciées dans les clubs ayant participé etc. Ce sera long, bien sûr, mais savoir si la contrainte actuelle est efficace ou non pour faire jouer les femmes est à ce prix.

 

Isabelle Billard

* ‘Pairs’ est un mot uniquement masculin dans la langue française. Dans le contexte, j’ai donc bien joué (contre) mes pairs, joueuses d’autres équipes.

  1. La composition maximum autorisée est de 5 joueuses ; l’ordre sur les échiquiers ne peut être modifié par rapport à la composition déposée mais celle sur le banc de touche n’est pas obligatoirement la même pour les trois rondes. []
  2. Dans le même ordre d’idée de cas particulier, la première réaction d’une joueuse de Nat.II-tout-court, très impliquée dans son club et qui venait d’apprendre l’obligation des clubs en Nat.I-tout-court et Top12-tout-court de présenter une équipe en interclubs féminins, a été de formuler le vœu que son équipe ne monte pas de division. Ou comment démotiver une joueuse mordue. []

5 opinions sur “Pourquoi j’ai joué mes pairs* (et pourquoi j’aurais aimé ne pas avoir à le faire)

  1. bonjour,
    merci pour cet article intéressant, la solution ne serait elle pas d’enlever la phase ligue (assez ridicule en terme de participation) ? On fait une phase interligue open directement en enlevant l’obligation dont vous parlez, comme ça les joueuses vraiment intéressées pourront participer, ça libère une date et on supprime le Molter. Et pourquoi pas des équipes de 3 pour que plus de clubs puissent participer ?

    Il faudrait connaître les chiffres de participation « non obligatoire », je pense que cette donnée est vraiment pertinente.

    Dernière question : vous refusez de jouer la coupe de la parité parce que vous trouvez l’idée mauvaise ? Sur ce coup on parle vraiment de mixité…

    • Bonjour David,

      En complément de la réponse d’Isabelle :

      Actuellement il y a une politique de multiplication des événements adressés spécialement aux femmes (interclubs féminins, trophée Roza Lallemand, feu l’Accession Féminine, incitation à l’organisation d’opens féminins, et – soyons honnêtes – la Coupe de la Parité entre dans cette catégorie). Mais il n’y a par contre aucune réelle volonté de mieux intégrer les femmes aux compétitions mixtes existantes et qui sont déjà un succès (interclubs, coupes Loubatière et 2000, championnats jeunes) – ou alors je suis passée totalement à côté.

      Sur le sujet particulier de la Coupe de la Parité, je ne considère pas du tout qu’il s’agisse d’une compétition mixte : la majorité des équipes alignent deux hommes aux deux premiers échiquiers et deux femmes au deux derniers – celles-ci devant à nouveau jouer entre elles.

      Donc en gros, on se retrouve avec des compétitions à grand succès où il y a très majoritairement des hommes, et des compétitions un peu bancales pour les femmes. La seule tentative pour intégrer les femmes aux compétitions réellement mixtes, c’est la ‘féminine obligatoire’ et cette mesure revient à créer un statut particulier pour les joueuses, qui vont se retrouver une fois encore à jouer entre elles (voir à ce sujet ma proposition alternative à la féminine obligatoire et le développement sur les « dynamiques entre joueuses » de Mathilde Choisy).

      Bref, vous aurez compris qu’améliorer les compétitions féminines m’intéresse assez peu et me semble beaucoup moins urgent que de réfléchir à comment féminiser – dans un esprit d’égalité hommes-femmes – les compétitions mixtes. Évidemment, c’est un sujet qui n’est pas facile 🙂

  2. Bonjour, je réponds dans le désordre à vos questions:
    1) chiffres de participation « non obligatoire ». Cette donnée est effectivement tout à fait importante à connaitre, je suis entièrement d’accord avec vous. A ce jour (25/01/2016) tous les matches n’ont pas encore eu lieu et même tous les résultats des matches déjà joués ne sont pas encore disponibles sur le site de la FFE: il m’est donc impossible en l’état de faire un compte exact mais j’ajouterai cette information dès que j’aurai pu faire le total.
    2) supprimer la phase « ligue » et réduire à 3 par équipes. Pourquoi pas mais ce genre de mesure confirme à mon sens le problème d’adhésion à ces « interclubs ». De plus, la possibilité de créer des ententes entre clubs élargit le nombre de clubs pouvant participer même s’ils ne disposent que d’une joueuse ayant envie de participer alors que trois joueuses (et pourquoi pas deux, ou une ???) ça commence à paraitre un tantinet ridicule, non?
    3) Coupe de la Parité. très bonne question. A mon sens, la parité dans cette coupe n’est qu’une parité de façade… et il est prévu d’en faire le sujet d’une autre chronique plus tard, à une date non encore déterminée. A suivre !

  3. Merci pour vos réponses,
    il n’y a pas de solution facile, pour moi la coupe de la parité n’a pas un règlement approprié : 2000 élo de moyenne sur une équipe c’est beaucoup trop, je connais peu de clubs sur la ligue du Lyonnais (et ce n’est pas la plus petite) qui pourraient aligner 2 féminines à 1900.
    Pour les équipes de 3 OK ce n’est pas l’idée du siècle mais je maintiens que supprimer la phase ligue et l’obligation des clubs ne pourrait pas empirer la situation.
    Aaaaaah je viens de voir le compte rendu de la phase Pays de la Loire sur le site de la FFE : tout ce qu’on aime vous et moi, une rose et une photo pour chaque participante ??? il existe un label « club féminin » (venez voir, on a plein de filles chez nous) ??? elles ont mangé des crêpes ? Passionnant…

  4. Pour répondre aux autres commentaires, j »étais capitaine en coupe de la Parité 2015-16, en phase ligue Ile-de-France.
    Cette année pas de Molter, mais sur six équipe, les quatre plus fortes en moyenne elo alignaient deux hommes aux deux premiers échiquiers. Seules les deux dernières équipe en moyenne (dont la mienne) avaient une équipe un homme/ une femme / un homme/ une femme. Sur ces six équipes, seule la mienne avait une joueuse capitaine.
    Ce qui m’a choquée le plus, c’est que quand on parle à des joueuses, tout est normal. Quand je demande à d’autres joueuses ce qu’elles pensent de ce qu’à la coupe de la Parité les garçons soient d’un côté et les filles de l’autre « ben oui, c’est normal, les mecs de notre club ils sont plus forts. » Et quand je leur demande pourquoi c’est toujours eux les capitaines « De toute façon ça compte pas vraiment dans ce genre de compétition ! » Ben, oui, mais si ça compte pas, pourquoi c’est toujours les mecs ?

    Dans mon club, on a pris cette compétition comme un entrainement. J’ai parlé à une autre joueuse, elle -même capitaine de N5, et je lui ai dit « si tu veux on fait une équipe et on demande chacune à un joueur de nos équipes qui manque d’expérience de jouer ». Mais on aurait pu choisir autrement. En tout cas c’était l’occasion de compléter ce qu’on fait comme capitaines, et de faire une équipe qui partait de nous. je trouve dommage que dans d’autres clubs on ne saisisse pas cette occasion.

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